De la carte perforée à Internet
Episode 1 - 15/11/1957 au 30/6/1961
La mécanographie, ou matériels classiques
![]() |
Le15 novembre
1957 à 5 heures du mation je commençais mon travail
au service mécanographique à La Redoute à
Roubaix. Je débutais comme aide-opérateur, puis opérateur, après des mois de cours du soir et le passage avec succès des examens chez IBM. Ici je suis accoudé sur une trieuse de cartes 1.000 cartes/minutes. |
![]() |
Le travail, au début consistait à ramasser des cartes perforées. La carte client était jaune, les cartes articles étaient blanches et les cartes paiements étaient oranges. La transformation des commandes des clients en cartes perforées se faisaient par des centaines d'employées, au fichier clients (les cartes jaunes), au fichier articles (les cartes blanches). Je crois que le système de mobilier qui stockait les cartes s'appelait le "Davidson". Les dossiers ainsi constitués étaient vérifiés (carte nom, articles et paiement) et la quantité de certains articles était indiquée avec un crayon graphite (en particulier les articles au mètre). Mon travail, au début, consistait à ramasser les jeux de cartes chez les vérifieuses de commandes pour les passer à une machine (IBM 513 ou IBM 514) dont le rôle était de reproduire le numéro de client de la carte nom sur les cartes articles et de transformer les quantités graphitées en perforations correspondantes. Je ne voudrais pas laisser croire que la machine reconnaissait les couleurs, mais tout simplement un code, le 11 colonne 15 identifiait la carte client. |
![]() |
Les jeux de cartes
(articles, clients ...) perforées à la 513 ou 514
étaient ensuite séparées et triées
sur les trieuses. Les cartes articles étaient triées
sur le code article puis interclassées avec des cartes
stocks sur des interclasseuses IBM 077 sur les premiers modèles
puis 088 pour les plus récentes (à l'époque).
Ce sont les calculatrices modèles IBM 604 qui calculaient
le stock et qui valorisait chaque carte article (multiplication
du prix unitaire par la quantité commandée). Ensuite
retour aux trieuses pour séparer les cartes stocks des
cartes articles et tri des cartes articles sur le numéro
de client et enfin interclassement avec les cartes noms. La dernière opération constistait à imprimer les factures et les bons de livraison sur des grosses imprimantes appelées tabulatrices modèles 421 à la vitesse de 100 lignes à la minutes et 150 lignes à la minute pour les plus modernes. De 1957 à 1961 j'ai manipulé des millions de cartes perforées. |
La programmation des différentes machines se faisaient à partir de tableaux de connexions.